Gérard Kikoïne

Contrairement à beaucoup de réalisateurs de X, Gérard Kikoïne est un vrai professionnel de l’image, passionnée depuis toujours par le septième art. Il est ainsi en 1971 l’assistant du réalisateur Abel Gance lorsqu’il remonte son fameux Bonaparte, avant de se lancer dans l’édition en 1972, puis dans la réalisation à partir de 1974.   Avec Alex Nubbar et Alain Van Damme, il met ainsi en scène un film très érotique intitulé L’Amour à la bouche  dont il a également écrit le scénario, pénétrant ainsi l’univers naissant de la pornographie. Il y croise des réalisateurs comme Francis Leroi ou Frédéric Lansac avec lesquels il se lie d’amitié, devenant le monteur attitré de leurs films.   Gérard fait également du montage pour d’autres réalisateurs de X comme Jess Franco, mais ne perd pas de vue la mise en scène à laquelle il revient en 1976 avec Délires Porno, film réalisé en collaboration avec Michel Barny et produit par l’incontournable société Alpha France.   C’est d’ailleurs cette même société qui va lui confier quelques mois plus tard la réalisation de Parties fines, avec en vedette la star Brigitte Lahaie. Un vrai petit chef-d’œuvre hard, qui reçoit le grand prix du Premier Festival du Film Pornographique et ouvre grandes à Gérard Kikoïne, les portes de la reconnaissance.   Ce garçon sportif au physique de play-boy possède en outre un incroyable talent de cadreur qu’il va mettre au service de longs métrages fabuleux. Pour la plupart produits par Alpha France, beaucoup des films de Kikoïne comme La Clinique des Fantasmes, Ballets roses, Adorable Lola, Bourgeoise et… pute !, Dans la Chaleur de Saint-Tropez, comptent aujourd’hui parmi les meilleurs qu’ait jamais engendré le X français.   A partir de 1984, Gérard va quitter le monde du X pour se consacrer à l’érotisme (notamment Lady Libertine avec Sophie Favier) puis au cinéma fantastique jusqu’au début des années 90. Gérard Kikoïne travaille principalement aujourd’hui pour la télévision.